Plaçant la satisfaction client au cœur de leurs préoccupations, Amazon renforce sa présence physique sur le territoire Français. Après les quatre entrepôts où sont stockés et expédiés la majorité des marchandises achetées en France, Amazon aligne sa stratégie territoriale et se prépare à l’ouverture de ses premiers centres d’hébergement de serveurs informatiques (data center) en France.
En effet, c’est sous la demande des clients Français d’Amazon Web Services (AWS), qu’il s’agisse d’entreprises ou d’acteurs du secteurs publics, de stocker leurs données sur leur territoire, que Amazon a décidé de s’y implanter en 2017.
Loin d’avoir choisi ce lieu par hasard, indique Julien Groues, directeur général France d’AWS, la France comprend plusieurs éléments stratégiques et commerciaux pour l’entreprise. Il s’exprime et ajoute qu’en plus de cela, « La France est la septième économie mondiale, elle est dotée d’excellentes infrastructures, aussi bien au point de vue logistique qu’énergétique et elle forme d’excellents talents en informatique ». Aussi, le marché français représente un des écosystèmes des start-ups les plus dynamiques du monde ; Il comprend également une solide communauté de chercheurs, d’excellentes infrastructures dans les domaines d’énergies, des télécommunications et des transports. Sans oublier un secteur agroalimentaire puissant et en pleine expansion ainsi que la présence de marque de luxe des plus influentes au monde ajoute le directeur technique d’Amazon.
En effet, Amazon Web Services compte parmi ses clients plus d’un millier d’entreprises Française, parmi elles des gros noms tels que Canal+, Decathlon, TF1, SNCF, PMU, Radio France, LafargeHolcim, ManoMano, M6, Société Générale, Nexity ou Veolia et plus de 80% des entreprises du CAC 40. Toutes pourront bénéficier d’un meilleur service. Aussi, cette nouvelle région sera également hautement utilisée par certains éditeurs de logiciels offrant des services SaaS depuis l’infrastructure d’AWS comme Splunk, Axway, Sage, Talend, Tibco, MicroStrategy, eFront, ou Zerolight.
Cette ouverture représentera la 49ème zone de centres d’hébergement de serveurs informatiques d’AWS dans le monde et le quatrième en Europe derrière l’Allemagne, l’Irlande et le Royaume Uni. Elle marque également un élan de concurrence face à ses principaux rivaux, Microsoft et Google qui n’ont encore aucune infrastructure en France, seulement en Europe.
Pour ce faire Amazon Web services a adopté un plan d’investissement de 6 milliards d’euros d’ici 2031 et prévoit l’ouverture de trois data centers en région parisienne. Ce qui permettra à long terme, pour ses clients, de ne plus stocker leurs données sur des serveurs à l’étranger et ainsi pour l’entreprise de gagner en performance et de diminuer le temps de latence, indique le directeur technologique d’Amazon. Un investissement qui entraînera un réel effet de levier sur l’économie française : à terme il devrait contribuer au PIB Français à hauteur de 16,8 milliards d’euros et soutiendrait plus de 5000 emplois à temps plein dans différents secteurs. Une belle avancée selon l’étude de Public First sur l’année 2020 durant laquelle AWS a permis de contribuer au PIB à hauteur de 1,6 milliards d’euros, soutenant ainsi 22 000 emplois à temps plein.
En s’inscrivant durablement dans l’économie française, les entreprises locales, les start-ups ainsi que les acteurs du secteur public pourront bénéficier pleinement des outils fondés par AWS dans le but d’accélérer leur transformation, d’accroitre leur compétitivité et leur durabilité. En plus des certifications de sécurité numérique, AWS garantit, grâce à DPA AWS et à DPA RGPD, une compatibilité pour le transfert des données personnelles entre l’Europe et les États-Unis ainsi que l’une conformité au Règlement Général sur la protection des Données (RGPD).
129 services au total sur la région AWS Europe, allant des grands service de compute ( EC2, Lambda, Elastic Beanstalk), aux services de stockage ( S3, EBS, Glacier et snowball ), passant par les services réseaux, ( VPC, Cloud Front, Direct Connect, Route 53), les services de bases de données ( Aurora, RDS, Redshift), les services de gestion et gestion d’identité ( Cloudwatch, cloud formation, cloudTrail, IAM, Key management Service) jusqu’aux services de gestions analytiques ( EMR, ElasticSearch, Kinesis) et aux outils de l’Intelligence Artificielle et de Machine Learning ( Amazon Polly).
Malgré le désir d’Amazon Web Services de garder secret la localisation de ses data center, plusieurs sources indiquent que les trois zones de centres d’hébergement de serveurs informatiques sont reparties entre le data center d’Interxion à la Courneuve, le DC3 de Scaleway à Vitry-sur-Seine et de Data4 à Paris Saclay. Une stratégie plaçant chacun des campus à 17km de distance.
Pourtant le plus gros projet reste celui d’occuper dans son intégralité l’infrastructure, toujours en construction de Cyrus One, situé dans l’Essonne à Wissous.
15000m2 de structures informatiques pour une puissance de 83 mégawatts. Une capacité qui en fera l’un des cinq plus gros data centers de France. Actuellement, il n’y a qu’une seul salle ( Data Hall 1 ) des 6 prévues qui a été installée dans son intégralité. La construction des salles 2 4 ainsi que leurs locaux techniques a fait l’objet de refus par le maire de la ville. Un refus justifié par l’impact énergétique et environnemental du projet qui n’est pas en ligne avec la politique de la mairie de Wissous en matière de lutte contre le réchauffement climatique, selon la directrice de cabinet du maire.
La préfecture étant parrtante pour cette construction, a déposé un référé préfectoral auprès du Tribunal administratif de Versailles, dénonçant le refus du permis de construire ; La réponse est toujours en attente.
Un conseiller municipal indique que le projet s’inscrit de façon très subjective à l’impact énergétique car leur fonctionnement comme attendu émettrait entre 380 et 480 degrés ; sans évoquer la question des fumées émises pour lesquelles aucun filtre n’a été prévu.
Pourtant Julien Groues prend la défense du groupe et indique que AWS, fort de son succès veut aller plus loin mais pas de n’importe quelle manière : « le développement de nos activités ne doit pas se faire au détriment de la planète, notre objectif, ancré dans notre stratégie est celui de la durabilité » il ajoute que « AWS continuera aussi d’investir dans l’énergie renouvelable pour que d’ici 2024, 100% de nos infrastructures soient fournies par l’énergie verte. ».
Chose faite, AWS s’est distinctement engagé en matière de responsabilité sociale et environnementale.
Pour ce qui est de son engagement en matière de responsabilité sociale, AWS a répondu présent en proposant des formations à plus de 100 000 personnes en France dans le domaine du Cloud. Ils travaillent aussi activement aux reconversions et à l’emploi des personnes éloignés du monde du travail.
Côte environnemental, AWS et d’autres acteurs ont créés le « Climate Neutral Data Center Pact » afin de respecter son engagement d’alimenter ses data center par 100% d’énergies renouvelables permettant à tous ses clients de réduire leur impact environnemental et met à disposition un nouvel outil de calcul capable de mesurer l’empreinte carbone et environnemental.
Une stratégie qui incitera fortement les décisionnaires du projet du data centers de l’Essonne à l’accepter et surtout à accélérer le processus de construction de nouvelles zones prévus à Hong Kong, en Suède et à Bahreïn.